La rencontre avec Korolev

La rencontre avec Korolev
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Dans ce livre est racontée une rencontre, ainsi qu’une conversation spontanée d’un étudiant avec Sergueï Korolev. Par la suite, cet étudiant a choisi un métier en rapport avec l’exploration spatiale et a travaillé avec des gens qui connaissaient et exerçaient le même travail que Korolev. L’auteur de ce livre retrace cet événement en citant les mots de son grand-père Arkhipov Stanislav Yevgenievitch qui lui a raconté cette histoire.

Книга издана в 2021 году.

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La rencontre avec Korolev


Cette histoire m’a été racontée par mon très cher grand-père. Dans ce récit à la première personne du singulier, vous, mes chers lecteurs, aurez l’occasion de suivre une rencontre singulière de mon grand-père avec une personne exceptionnelle. Sergueï Pavlovitch Korolev était la personne responsable de l’envoi du premier satellite artificiel de l'histoire Spoutnik-1 par l’URSS et du premier vol spatial de Youri Gagarine.


La photographie ci-dessous illustre le buste de Youri Alekseïevitch Gagarine et moi à côté de lui, à l'entrée du musée de l'astronautique à la forteresse Pierre-et-Paul (Saint-Pétersbourg, Russie)


Vers la fin de l’année 1962, j’étais étudiant dans un institut d’aviation à Kazan (KAI). J’ai été destiné à pratiquer mes compétences à l’institut d’aviation à Moscou (MAI) dans le département dirigé par Alexandre Vassilievitch Kvasnikov, qui était un célèbre scientifique et auteur de l’un des premiers manuels des moteur-fusée à ergols liquides. Il était temps pour moi de revenir à la maison. L’après midi je revint au département pour obtenir l’attestation de mon voyage d’affaires et quitter MAI. Une fois à la réception, j’ai remis à la secrétaire les documents nécessaires pour obtenir cette attestation, mais elle m’a déclaré qu’il était primordial d’avoir la signature d’Alexandre Kvasnikov, et qu’elle ne servirait qu’en mettant un petit timbre sur sa signature. Cependant, elle a bien précisé que Kvasnikov en ce moment était occupé et qu’il fallait attendre qu’il finisse. Je me suis donc assis sur une chaise et je me suis mis à attendre. J’ai attendu vingt minutes et petit à petit, ma patience commençait à atteindre des limites. Je n’essayais pas de dissimuler mon inconfort. Au contraire, je donnais des signes d’impatience en commençant d’abord par jeter des coups d’œil à ma montre, ensuite m’agiter sur la chaise, puis enfin taper du pied. Comme ma patience a des limites, je me suis levé et je me suis encore adressé à la secrétaire. Je lui ai demandé d’entrer dans le bureau de Kvasnikov pour qu’il mette sa signature. Je ne voulais pas grand-chose, mais uniquement sa signature. C’est ce que je lui ai répété. Mais elle, en baissant sa voix au maximum a chuchoté : “Êtes-vous sérieux? Il est avec l’ingénieur principal!”. Quant à moi, pour exprimer mon énervement, j’ai, contrairement à elle, haussé ma voix en disant : “Peu importe qu’il soit principal ou pas, je ne suis pas censé rater mon train à cause de cela.”



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